Théophile Sartori
Vit et travaille à Dijon.
Instagram : @theophilesartori
Glow on
2024
Théophile Sartori a entamé en 2021 une série de « peintures sur bois », prenant l’expression à la lettre, non sans humour. Mais évidemment l’expression stéréotypée est débordée de toutes parts à la fois par son travail sur la matière (fendre le bois à l’atelier, l’assembler), et par le télescopage de la couleur qui vient révéler les qualités de la matière pour l’emmener ailleurs.
Pour la 10e Biennale d’art sur le Sentier des Passeurs, Théophile a choisi d’intervenir sur des arbres brisés par le vent, fragilisés peut-être par des attaques de scolytes ou d’autres parasites ; sculptures déchirées, conçues et réalisées par la forêt elle-même. Il a sélectionné plusieurs troncs brisés le long du circuit de la Côte des Chênes.
Élaboré autour d’un protocole d’orientation des projections de couleur selon les quatre points cardinaux, son travail de peinture souligne une dynamique de lignes et de reliefs, laissant brutes certaines parties plus planes.
Touches de couleurs dans le paysage, ces « bois peints » sont eux-mêmes des paysages. En nous approchant, nous pouvons nous perdre dans ces dioramas fantastiques ; en reprenant du champ, ils nous réorientent dans la complexité environnante.
L’artifice des couleurs peintes finit par se conjuguer avec la palette de la forêt, évoluant sous la lumière au fil des saisons.
Glow on est une « lueur d’espoir », l’éclat de la chose au-delà de l’accident.