La forêt, riche de ses formes, textures et organismes vivants, incarne un monde foisonnant où Leïla Helmstetter puise quotidiennement son inspiration.
La matière artistique de ses attachements – l’argile et ses déclinaisons – flirte avec les racines des arbres, elle est un matériau vivant, souple. Issue d’un processus de dégradation très lent, en l’extrayant nous la ramenons à la lumière. Le temps qu’elle a pris pour se former nous parle des processus imbriqués de l’évolution des sols, des espèces, de l’atmosphère… Espèces qui s’éteignent et restent prises dans les roches, matières qui mutent au fil des siècles.
« Terre » est ainsi logiquement le mot que nous utilisons pour désigner notre planète, c’est-à-dire à la fois la fine couche support de vie et l’ensemble des êtres qui la peuplent.
Anima x alter, faite de terre, propose une condensation formelle des vies imbriquées sur Terre.