Pierre Croissant a imaginé une statuette en céramique émaillée à l’effigie de Moon Alisha, son alter ego drag. Inséré dans une niche naturelle dans la forêt, cet oratoire est un espace de connexion vers une forme de sacré d’un nouveau genre. Il est autant le témoignage d’un miracle que l’espace d’un mémorial. La statuette figure un costume texturé et décoré sans montrer aucun visage, comme une coquille vide qui attendrait d’être habitée.
À travers cette pièce votive, prolongeant sous une forme matérielle sa pratique du drag, Pierre installe dans la forêt un objet qui fait résonner entre elles différentes croyances : le versant animiste du drag qui propose de multiplier les existences de chaque acteur·rice de ces rituels contemporains et les forces « magiques » qu’abrite la forêt.
Dans son abri sous roche, Moon Alisha garde l’entrée d’un passage. Nous avons ici la possibilité de continuer la balade sur le circuit de la Côte des Chênes ou de bifurquer vers ailleurs…