Cet ensemble de céramiques est inspiré des structures délicates des bryophytes locales.
Tiges ramifiées et ondulantes, ces formes organiques en grès émaillé surgissent du parterre mousseux. L’artifice des sculptures joue avec son substrat, s’en inspire, l’agrandit et le détourne pour nous engager dans une observation fine et joueuse, avec les moyens de l’art.
Détails et compositions des mousses sont autant de dessins ayant la capacité de nous transporter dans un « imaginaire moussu », un univers coloré.
« Prolonger » le végétal est un défi dans la forêt. Cette œuvre nous invite à ouvrir grand nos yeux sur des végétaux fins et délicats souvent perçus uniquement comme tapis. Chaque brin peut ainsi être regardé comme une espèce, avec sa complexité et ses proportions. L’état de concentration de cette observation nous dévoile alors la capacité des bryaceae à vivre, à se développer et se reproduire ou à se dessécher.
Valoriser ces plantes discrètes élargit notre panorama sur les écosystèmes, tout en ouvrant un espace capable d’accueillir nos rêves peuplés de végétaux insolites.