Laurent Odelain
Vit et travaille à Strasbourg (67)
Site : laurentodelain.com
http://facebook.com/laurent.odelain.artiste
Instagram : @laurentodelain
Les sept jalonneuses
2024
Sept formes transportables aux dimensions variables. Branches et matériaux glanés en forêt, bois, pâte de carton cirée, ficelles de coton, jute, lin, sisal, chanvre et laine.
Qui habite les lieux ? Quoi ? Comment être aux lieux et s’en emparer ?
Comment être présent en ne faisant que passer ?
Pour cette édition de la Biennale, Laurent Odelain propose des formes-mouvements, formes qui revendiquent leur capacité d’agir sur nos corps de promeneuses et promeneurs, engageant nos gestes ou mouvements improvisés : expériences visuelles augmentées d’approches tactiles, jusqu’à des chorégraphies spontanément inventées par chacune et chacun.
Pour la fabrication de ses œuvres, Laurent Odelain donne à voir une économie radicale des ressources disponibles, et parmi ces ressources, l’énergie. Au contact des jalonneuses, nous sommes invités à observer comment nos sensations résonnent avec ce processus d’écoute des forces en jeu. Nos sensations engagent et dégagent des énergies.
Les jalonneuses marquent des espaces où déployer d’autres chemins. Nous marchons, elles sont des formes qui bougent. On ignore d’où elles viennent, là où elles vont ou ce qui en jaillira : ce sont des devenirs.
Une chose est sûre : elles se déplacent – telles des spores ou des graines – au gré du sentier et des danses qui les emportent. Ainsi leur position évolue avec elles, d’un jour ou même d’une heure à l’autre, parcourant à leur manière le paysage et les regards qu’elles transforment. Elles marquent de leurs présences singulières l’expérience de qui se déplace avec elles ou juste les observe, là où elles sont.
Proposition : si vous croisez une jalonneuse, emportez-la avec vous et placez-la ailleurs, à votre guise, jamais trop loin du bord du sentier, sur le circuit de la Côte des Chênes qui est le terrain qu’elle cherche à marquer vers d’autres rencontres.